Arrosée de larmes
Je n'ai pas voulu coudre mes yeux
Malgré des larmes noires
Qui ne demandaient qu'à s'en échapper
Alors,
J'ai suturé les ans et fait,
De petites incisions dans ma mémoire
Pour que s'écoule doucement
Sur les feuilles qui se désagrègent,
Le peu d'amour encore vivant
Qu'il me reste au bout des cils,
Afin de voir éclater au printemps
Un rejeton de vie sous mes pieds
Et me dire,
Que l'on ne peut rien retenir
Que l'on ne peut pas tout empêcher
Pas même un café servi de refroidir.
Vim "Arrosée de larmes"